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C'est à l’hôtel Bonaventure de Montréal qu'ont eu lieu les premières auditions de la commission d’enquête. Fanny Wylde retrouve Cheryl, de la communauté Mohawk, sidérée par le désintérêt de la police pour la recherche de sa sœur après le signalement de sa disparition. Carleen, mère de trois enfants, sera retrouvée par hasard par un chasseur, sept semaines plus tard, à deux kilomètres de chez elle, morte. Elle se serait suicidée. Mais Cheryl s’interroge encore sur une forme de racisme, l’apathie politique et l’indifférence des médias qui font passer ces crimes pour de simples faits divers. Pour Cheryl et pour toutes les autres familles de victimes, la commission d’enquête offre une lueur d’espoir et de justice.
Fanny a rencontré plus de 50 familles dans le cadre de la commission d’enquête. Le témoignage qui l'a le plus bouleversée est celui de Françoise, la grand-mère de sa fille, dont elle ignorait le drame. Il y a longtemps, le frère et la sœur de Françoise ont disparu. L’enlèvement des enfants, souvent placés dans des pensionnats indiens entre la fin du XIXe et du XXe siècles, pour éradiquer leur culture, a profondément meurtri la société autochtone.
La commission d'enquête devait rendre son rapport et ses recommandations d'ici la fin de l'année mais au regard du nombre des témoignages et de ses révélations récentes, le gouvernement a décidé de prolonger d'un an ses travaux.
-Livre : Sœurs volées, enquête sur un féminicide au Canada : l’histoire de deux adolescentes, Maisy Odjick et Shannon Alexander, originaires de l’ouest du Québec, portées disparues depuis septembre 2008. Emmanuelle Walter aux éditions Lux
-Lien vers la commission d’enquête sur les femmes disparues et assassinées http://www.mmiwg-ffada.ca/fr/video/
Documentaire : Ce silence qui tue de Kim OBomsawin (Abenakie) 2018 sur les femmes autochtones disparues et assassinés.
Bande annonce : https://vimeo.com/252538242
Documentaire : Réconciliation grâce à la justice réparatrice
https://www.youtube.com/watch?v=I2vHeDykKyM
Radio-Canada : https://ici.radio-canada.ca/
Ministère de la Justice du Canada : https://www.justice.gc.ca/fra/
MMWIG : Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées : http://www.mmiwg-ffada.ca/
Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine : http://www.cdeacf.ca
Une quête de la vérité sur la route des larmes
C'est à l’hôtel Bonaventure de Montréal qu'ont eu lieu les premières auditions de la commission d’enquête. Fanny Wylde retrouve Cheryl, de la communauté Mohawk, sidérée par le désintérêt de la police pour la recherche de sa sœur après le signalement de sa disparition. Carleen, mère de trois enfants, sera retrouvée par hasard par un chasseur, sept semaines plus tard, à deux kilomètres de chez elle. Morte. Elle s'est suicidée. Cheryl s’interroge encore sur une forme de racisme, l’apathie politique et l’indifférence des médias qui font passer ces crimes pour de simple faits divers. Pour Cheryl et pour toutes les autres familles de victimes, la commission d’enquête offre une lueur d’espoir et de justice.
Fanny Wylde a été procureur dans plusieurs communautés autochtones du Québec appliquant un système de justice millénaire qui privilégie la réparation à la punition. L’accusé, la victime, leur famille et la communauté travaillent main dans la main.
Ils privilégient l’entente à l’amiable et la réparation directe plutôt que les peines d’emprisonnement. Ce système précurseur a inspiré la mise en place de programmes de justice alternative en Europe. Depuis 2014, la France propose une trentaine de programmes de justice restauratrice.
Son grand-père lui a donné l’envie de défendre son peuple. Originaire de Pikogan, à 1.000 km de Montréal en territoire Algonquin, Fanny Wylde quitte sa communauté à l'âge de 12 ans sur ses conseils. Victime de viol à 16 ans, jeune mère, elle devient la première femme avocate autochtone du Québec. Elle est fière de pouvoir soutenir les autochtones ignorés par la société canadienne jusqu'aux récentes révélations sur les pensionnats indiens et les féminicides. Aujourd’hui Fanny Wylde s’investit dans la commission d’enquête nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées. En tant que femme et en tant qu’autochtone.
Au Québec, les Amérindiennes sont les grandes oubliées de la société canadienne. Elles ne jouissent pas des mêmes droits et sont cinq fois plus victimes de violences sexuelles que les autres femmes. En 30 ans, 4.000 Amérindiennes, peut-être plus, ont été assassinées ou ont disparu au Canada. Officiellement elles ne seraient que 1.200. Leurs histoires restent ignorées. Un féminicide dans l’indifférence la plus totale qui ternit un peu plus l’image de ce pays des droits humains. Depuis 2015, la parole s’est libérée et une commission d'enquête sur les femmes disparues et assassinées entend les témoignages des familles et leur offre l'espoir de connaître la vérité. À ce jour, 1.273 familles et survivantes se sont exprimées, 15 audiences ont été réalisées dans tout le pays.
AUTOCHTONES SOIT 2,3%
DE LA POPULATION
AUTOCHTONES PARMI LES FEMMES ASSASSINÉES
AU CANADA DEPUIS 1980
DES FEMMES AUTOCHTONES
SUBISSENT DES AGRESSIONS
SEXUELLES
DE PERSONNES
AU QUÉBEC
PART DES FEMMES
AUTOCHTONES DANS LA POPULATION FÉMININE CANADIENNE
DES FEMMES AUTOCHTONES
SUBISSENT DES VIOLENCES
CONJUGALES
%
%
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LES ENFANTS DISPARUS
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