ACCUEIL / ACTUALITÉS / PRESSE / NEWSLETTER / CONTACT / PARTENAIRES
0
En Guyane, les enfants amérindiens du Haut-Maroni doivent suivre à la lettre les programmes de l’Éducation nationale. Ce département français assume totalement sa politique d'assimilation. Aujourd'hui, faute de collège, les enfants doivent quitter leur village dès l'âge de 11 ans pour aller à l'école sur le littoral : un changement brutal. Sur place, le manque de structures adaptées, la discrimination et la solitude sont à l'origine de l'échec scolaire qui les pousse à rentrer chez eux. Mais ces jeunes n'ont pas suivi l'enseignement traditionnel, ne parlent pas bien leur langue et finissent rejetés par leur communauté, ce qui entraîne un taux de suicide 20 fois supérieur à celui de la métropole. C'est pour ces jeunes en perte de repères que Ti’iwan intervient en milieu scolaire.
Rosine est professeure au collège de Camopi. Cette plus grande commune de France est un village isolé au cœur de la forêt amazonienne.
Rosine est remplie de rêves d’apprentissage partagé mais se heurte à la dure réalité scolaire : les professeurs manquent à l'appel, les locaux sont vétustes et l'enseignement est inadapté.
À ce malaise, s’ajoute le drame de l'orpaillage, du chômage et de la pauvreté qui touche les Amérindiens et que rien ne semble pouvoir arrêter. Alors, frustrée, elle pousse un cri de colère.
En 2016, lors des grèves qui ont secoué la Guyane, l’État français a fait des promesses mais les Amérindiens ne voient toujours rien venir.
Ces « Amers-indiens » luttent pour préserver leur identité au sein de la République et pour faire respecter leurs droits au même titre que les autres citoyens de la métropole.
"Amérindiens Wayana un peuple entre deux mondes" de Didier-Bergounhoux
Le jaguar et le tamanoir : un livre de contes Teko de Ti’iwan Couchilli aux éditions de L’Harmattan.
Les abandonnés de la République Française : vie et mort des Amérindiens de Guyane française d'Yves Gehri, Alexandra Mathieu et Christophe Gruner aux éditions Albin Michel.
D'une rive à l'autre : de Miquel Dewer-Plana est une co-édition de Blume et Artem-Cetera. Dans ce portfolio, chaque diptyque, accompagné du témoignage de la personne photographiée, dessine l’image d’un monde en mouvement, d’une culture en mutation, faite de peurs et d’angoisses, mais aussi de rêves et de perspectives d’avenir…
Le collectif GrDA met en scène des récits d’autochtones. Dans ce projet, Sylvana Opoya dit sa double identité, ces deux mondes dans lesquels elle a grandi et évolué, leurs forces et leurs fragilités, son village. Elle ouvre ces questions : comment participons-nous à nos territoires ? Et comment devenir Wayana ?
http://legdra.fr/fr/information/christophe-rulhes-julien-cassier
Elle s’appelle Sylvana Opoya. Après ses études en lettres modernes à l’Université de Cayenne, elle est revenue dans son village natal de Taluen, sur le fleuve Maroni, où elle est intervenante en langue maternelle. Elle rêve de devenir capitaine (chef) de son village, mais aussi d'être la première actrice amérindienne reconnue internationalement. La jeune femme prépare actuellement une pièce de théâtre avec le collectif GdRA sur cette double culture, qui lui est si chère.
Aujourd'hui, elle jongle entre ses deux identités et s’en invente une nouvelle, singulière et universelle.
Fille et petite-fille de chamanes amérindiens Teko-wayana, Ti’iwan Couchili, est plasticienne et conteuse. Son enfance sur les berges de la rivière Tampok, au sud-ouest de la Guyane, a été nourrie par les récits des anciens et les mythes.
Aujourd'hui Ti’iwan est la première femme Teko sculptrice sur bois. Dans ses œuvres, elle s'inspire de sa culture traditionnelle de décoration de l’abri de bois sans mur communautaire, appelé carbet, avec des crânes humains (prises de guerre) ou des ciels de case Wayana. Ces pièces exceptionnelles, fabriquées en rondelles de fromager, sont ornées de peintures représentant les esprits protecteurs des Indiens. Ainsi, c’est tout un patrimoine que Ti’iwan sauve de l'oubli tout en le réinventant.
En Guyane française, 3.000 Amérindiens de la forêt amazonienne survivent dans une indifférence générale. Ils sont les grands oubliés de la République Française et ont le malheur de vivre sur un territoire convoité pour ses ressources minérales. Ils sont victimes de l'orpaillage illégal, ce qui crée un climat de violence et d’insécurité.
De plus, en devenant français en 1969, les Amérindiens ont perdu leur mode de vie traditionnel et leur savoir. Ils font face à une double culture qu’ils n’ont pas choisie.
Aujourd'hui, ils sont en perte de repères. L’alcool et la drogue rongent les corps et les esprits, d'où un taux de suicide 20 fois supérieur à la moyenne nationale.
Le mal-être est profond et les Amérindiens rêvent d'une identité propre tout en étant Français : c'est leur dernier combat.
AMÉRINDIENS SOIT 3,6%
DE LA POPULATION
DONT 3000 EN FORÊT
TONNES D'OR
C'EST CE QUE PRODUIRAIT ENVIRON L'ORPILLAGE ILLÉGAL GRÂCE À UNE MAIN D'ŒUVRE CLANDESTINE POUVANT COMPTER JUSQU'À 10.000 PERSONNES
TAUX DE PAUVRETÉ
EN GUYANE FRANÇAISE
HABITANTS EN
GUYANE FRANÇAISE
HECTARES DE FORÊT DÉTRUITS PAR L'EXTRACTION DE L'OR DEPUIS 2001
TAUX DE CHÔMAGE
EN GUYANE FRANÇAISE
PLUS ÉLEVÉ :
C'EST LE TAUX DE SUICIDE DES AMÉRINDIENS DE GUYANE FRANÇAISE COMPARÉ À CELUI DE LA MÉTROPOLE
%
X
,3 %
VOIR LE PORTRAIT DE TI'IWAN
VOIR LE PORTRAIT DE TI'IWAN
À L'ÉCOLE
À L'ÉCOLE
SYLVANA, ACTRICE AMÉRINDIENNE
SYLVANA, ACTRICE AMÉRINDIENNE
ROSINE, UN CRI DE COLÈRE
ROSINE, UN CRI DE COLÈRE
TI'IWAN COUCHILI
TI'IWAN COUCHILI
ROSINE, UN CRI DE COLÈRE
CRÉDITS
SYLVANA, ACTRICE AMÉRINDIENNE
À L'ÉCOLE
EN SAVOIR PLUS
LE PORTRAIT
LE SUJET