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Avec le soutien de la Fondation CHANEL

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ISABELLE        TYUIENON

Aujourd’hui, 50% des kanaks ont migré vers les villes, en quête d’avenir meilleur. Les femmes des tribus, elles, doivent déjouer de nombreux conservatismes pour s’émanciper. Dans la province nord, seules 38,4% d’entre elles ont un travail, mais souvent à temps partiel.

Alors, Isabelle Tyuienon leur a proposé de créer des marchés de proximité afin que les mères de famille puissent vendre les produits de la terre et gagner leur indépendance financière. Chaque semaine, elles se retrouvent à échanger, partager et imaginer des projets comme des tables d’hôtes, des jardins solidaires ou des prêts de groupe qu’elles financent grâce à la banque de l’économie solidaire des femmes. Aujourd’hui le réveil des femmes kanakes des tribus est cours.

« Je veux que les femmes s’épanouissent, tout en restant dans leur tribu »

« Continuer la transmission, soyez fières d’être des femmes Kanakes. »

- Titouan Lamazou, Zoé Zoé : Femmes du monde, Gallimard Loisirs, 2007

 

- Sébastien Lebègue Coutume Kanak, co-édition : Au vent des îles / ADCK – Centre culturel Tjibaou, 2018

 

- Emmanuel Kasarherou et Roger Boulay, Kanak : L'art est une parole, Musée du Quai Branly, Actes Sud, 2013

 

- “Le combat des femmes kanak", un film d'Anne Lainé, 2004

 

- “Kanaky, paroles de femmes”, un film de Bernard Mounier.

 

- “La natte et la monnaie kanak”, reportage de Cédric Tyea - Wéari - Calédonia 2017  https://www.caledonia.nc/emission/weari

POUR EN SAVOIR PLUS

DES FEMMES SOLIDAIRES

Une quête de la vérité sur la route des larmes

 

C'est à l’hôtel Bonaventure de Montréal qu'ont eu lieu les premières auditions de la commission d’enquête. Fanny Wylde retrouve Cheryl, de la communauté Mohawk, sidérée par le désintérêt de la police pour la recherche de sa sœur après le signalement de sa disparition. Carleen, mère de trois enfants, sera retrouvée par hasard par un chasseur, sept semaines plus tard, à deux kilomètres de chez elle. Morte. Elle s'est suicidée. Cheryl s’interroge encore sur une forme de racisme, l’apathie politique et l’indifférence des médias qui font passer ces crimes pour de simple faits divers. Pour Cheryl et pour toutes les autres familles de victimes, la commission d’enquête offre une lueur d’espoir et de justice.

UNE ÉDUCATION POUR DEMAIN

PRÉSERVER ET TRANSMETTRE

C'est dans la transmission des savoirs que s'élabore cette parole kanake. Elle tisse les liens, dit le monde et lui donne un sens. Elle peut être douce, légère, joyeuse, profonde. Elle habite les grands-mères dans l’éducation de leurs petites-filles.

À l’heure où la société kanake se modernise, les jeunes, éduqués à l’école de la République française, ont du mal à se reconnaître dans la coutume. Certains n’ont pas reçu l’éducation traditionnelle et sont en perte de repères. Les chiffres de la délinquance, de la consommation de drogue et d’alcool chez les jeunes sont en nette augmentation ces dernières années. Alors, ce temps de partage des savoirs se pense comme un moyen d'affirmer son identité.

Aujourd’hui, les femmes des tribus ont conquis leur place dans l’espace traditionnel. Le Sénat coutumier, qui gère l’organisation sociale kanake, reconnaît peu à peu leur légitimité et les laisse évoluer, socialement et économiquement, tout en conservant leurs valeurs ancestrales.

Lors des échanges coutumiers, les objets présentés ont une valeur économique et symbolique. Ils représentent même l’intention et le coeur de la personne qui les offre. Le rôle des femmes est de tisser le réseau entre les clans et d’offrir une natte en pandanus.

Mais, sous l’influence de la société moderne, ces nattes ont souvent été remplacées par des nattes industrielles d’origine chinoise. Alors, sur les conseils du Sénat coutumier, Isabelle a lancé en 1995 l’opération «Pandanus». Il s’agit de réapprendre le tressage de la natte et de replanter massivement cette plante tropicale dont les feuilles séchées vont servir aux tressages. Aujourd’hui, la natte de bonjour est de nouveau présente dans les échanges coutumiers.

« La parole est une forme d’éducation pour les femmes de demain. »

« La coutume c’est la base de tout chez les Kanaks. »

Repères :

Livres/films sur les femmes kanakes :

UNE VIE CONSACRÉE À LA CAUSE DES FEMMES

À 170 km au nord de Nouméa, au milieu des collines boisées, où se mélangent cocotiers, fougères arborescentes et niaoulis, se tient la tribu de Haut Gélima. C’est ici qu’Isabelle vit depuis son mariage il y a trente ans dans le clan de son mari. Elle y a découvert des femmes soumises, discriminées et ignorées. Pourtant, ce sont elles qui assurent l'éducation des enfants et la gestion du foyer. Alors, quand cette enseignante ne cultivait pas son champ, elle se rendait à la paroisse et écoutait les femmes. De confidences en confidences, elle crée en 1993 l’association “SOS violences sexuelles ” et multiplie les initiatives pour valoriser les femmes kanakes des tribus . En 2014, elle devient la présidente de l’association “Femmes pays”, visant à protéger le savoir-faire culturel et créer des liens sociaux.

« Maintenant, on n’a plus peur de parler, on a la parole facile, on accueille, on est des femmes responsables »

Depuis 3000 ans, les kanaks vivent dans l’océan Pacifique sur un territoire grand comme deux fois la Corse. Lorsque les Européens débarquent en 1853, la rencontre est violente. Les colons repoussent les autochtones dans les montagnes, les parquant dans des réserves. S'ensuit alors un long combat pour que ce peuple récupère son identité ancrée dans ses racines, son clan, sa tribu, sa terre et sa coutume.

Dans les années 1970, Jean-Marie Tjibaou, figure du combat de ce peuple natif, redonne la fierté aux kanaks en organisant le festival Melanesia 2000, afin de faire découvrir la richesse de leur patrimoine culturel. En 1988 les accords de Matignon confirment ce renouveau identitaire à travers la création de l’agence de développement de la culture Kanak (ADCK), puis celle du centre culturel Tjibaou.

Dans cette reconquête, les femmes trouvent leur place. Car ce sont elles qui sont au coeur de la transmission des savoirs et en particulier du tressage, un des symboles des échanges coutumiers lors des cérémonies.

Elles y voient aussi un facteur d'émancipation. Elles sont le moteur de cette nouvelle économie et d’une évolution de leur rôle dans les tribus.

« Je refuse de croiser les bras, aujourd’hui c’est plutôt les mains sur les hanches et un regard vers l’avenir »

LA VOIE DE L'ÉMANCIPATION DE LA FEMME KANAKE EN TRIBU

2015-2020 :

LA VIE EST

PLUS CHÈRE

QU'EN MÉTROPOLE

DES KANAKS

VIVENT

EN TRIBUS

DE LA POPULATION

EST

KANAKE

LA NOUVELLE-CALÉDONIE 

EST UNE COLLECTIVITÉ 

D’OUTRE-MER

DES KANAKS

VIVENT EN DESSOUS

DU SEUIL DE PAUVRETÉ

ELLE A ÉTÉ COLONISÉE

PAR LA FRANCE

EN 1853

DU TAUX DE MARGINALISATION

DE LA JEUNESSE KANAKE

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VOIR LE PORTRAIT DE ISABELLE TYUIENON

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