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Dans cette société où le mot vie est le même que celui du bétail, les femmes s’occupent des chèvres comme de leur famille et produisent 80% des denrées alimentaires mais elles ne possèdent pas les terres et sont exclues de toute réunion communautaire. C’est pourquoi, le Samburu Women Trust multiplie les programmes économiques d'autonomisation des femmes et les campagnes d’information sur leurs droits. Certaines, aujourd’hui, vont même jusqu’à dialoguer avec les hommes et les représentants du gouvernement. Cette libération de la parole leur permet d’évoquer entre elles les sujets tabous comme l’excision, le mariage forcé des mineures ou le rituel du perlage. Jane garde l’espoir de voir un jour l’avènement d’une communauté sans rituel. Il faut que les femmes de ce continent apprennent à dire «non».
Son destin force le respect. Elle ne se lasse pas de le raconter de sa voix douce, mais avec une détermination palpable. Nice Leng’ete est Massai. Elle a tout juste 8 ans quand elle se sauve de sa cérémonie d’excision. À partir de ce moment-là, rien ne sera plus pareil dans sa vie. En souvenir du soutien de son grand père et du sacrifice de sa sœur restée au village, elle s’engage pour changer les mentalités dans sa communauté. Elle va passer 10 ans à convaincre les anciens de revoir cette tradition en mettant en place un rite de passage alternatif, pendant lequel les jeunes filles sont célébrées et reçoivent une formation sur leurs droits, notamment celui à l'éducation et à la santé. Mais plus d'excision ! Avec Amref, première ONG de santé publique en Afrique, elle a permis à 17.000 jeunes filles d'éviter ce triste sort et de poursuivre leurs études. Depuis, elle parcourt son pays et le monde pour vanter cette alternative sans violences. Aujourd'hui, elle envisage de s'engager en politique.
En novembre 2019, le président du Kenya a annoncé le lancement d'une campagne « zéro mutilations génitales féminines » d'ici 2022 et 10 milliards de dollars pour éradiquer la mortalité maternelle et mettre un terme aux violences faites aux femmes et aux jeunes filles. Une politique volontariste dans ce pays où les femmes des communautés rêvent de la fin de ces pratiques.
The Samburu: A Study of Gerontocracy in a Nomadic Tribe 1st Edition, Paul Spencer. Routledge library edition, 2004
Masai and I , Virginia Kroll, Nancy Carpenter. Editions Aladin Paris, 1997 (Reprint)
My warriors and I : among the Samburu of northern Kenya, Roger Stoakley. Edition London Scriptmate, 1998
Bilakoro , de Johanna Bedeau. 2006 Château Rouge Production (52 min). Disponible au format DVD
Secret de Femmes, Paroles d’Hommes, Marc Dacosse, Eric d’Agostino, 2009. Un travail de sensibilisation mené par l'Association Respect for Change (43 min): https://vimeo.com/22703293
Moolaade, de Sembène Ousmane, 2004. Distribué par les Films du Paradoxe (120 min) : https://boutique.arte.tv/detail/moolaade
Alternative Rites of Passage Ceremony, un film produit par l’association Amref : pour plus d’informations contacter AMREF https://amref.fr/
Une quête de la vérité sur la route des larmes
C'est à l’hôtel Bonaventure de Montréal qu'ont eu lieu les premières auditions de la commission d’enquête. Fanny Wylde retrouve Cheryl, de la communauté Mohawk, sidérée par le désintérêt de la police pour la recherche de sa sœur après le signalement de sa disparition. Carleen, mère de trois enfants, sera retrouvée par hasard par un chasseur, sept semaines plus tard, à deux kilomètres de chez elle. Morte. Elle s'est suicidée. Cheryl s’interroge encore sur une forme de racisme, l’apathie politique et l’indifférence des médias qui font passer ces crimes pour de simple faits divers. Pour Cheryl et pour toutes les autres familles de victimes, la commission d’enquête offre une lueur d’espoir et de justice.
En 2003, l’État instaure la gratuité de l'école primaire, mais, comble de l’inégalité, les familles doivent payer, entre 100 et 200 shillings (entre 1,3 et 2,6 euros) par mois, soit les manuels scolaires, les uniformes et les salaires des enseignants. C’est donc une charge en plus pour la famille, qui, dans le même temps, perd la contribution de la fille aux travaux domestiques et aux pâturages. Alors les bergers se tournent plus volontiers vers les écoles mobiles. Avec une lampe accrochée aux feuillages de l'acacia et le tableau à un arbre, la classe suit le rythme et le va-et-vient des éleveurs nomades dans ces régions arides. Existent aussi les internats ruraux en grande majorité catholiques. Très minoritaires, les filles sont tout de même représentées grâce aux subventions des ONG dont le Women Samburu Women Trust. Elles nourrissent de grandes ambitions et rêvent de devenir médecin ou enseignante.
Plantée au milieu de rares broussailles sur ce territoire de poussière, des campements nomades rappellent la présence de l’homme. C’est dans cet environnement hostile que Jane a vu le jour. Fille de berger, elle a reçu une éducation traditionnelle. Mais, un événement va bouleverser sa destinée. Un jour, à l’âge de neuf ans, neuf de ses chèvres sont mangées par des hyènes sous sa surveillance. Pour son père, elle est désormais inutile, il la confie à la mission catholique. Elle ne reviendra dans sa communauté qu’après ses études universitaires pour servir la cause des femmes. Depuis 2009, elle lutte contre les violations des droits des femmes au sein de l'association Samburu Women Trust Organisation. Aujourd’hui, dans son village, elle a gagné le respect des anciens. Ces derniers ont déjà interdit les huttes traditionnelles, construites pour faciliter les contacts sexuels entre les «morans» et les filles mineures et réfléchissent à des rituels alternatifs. C’est le début d’une évolution des mentalités.
Au Kenya, depuis 2011, les mutilations génitales féminines (MGF) sont interdites, tout comme les mariages forcés et précoces, mais dans les tribus semi-nomades loin de la capitale, ces pratiques persistent et d'autres pires encore.
Dans la région de la vallée du Rift, vit un peuple de bergers semi-nomades : les Samburus.
Ici, la vie d’une petite fille se résume souvent à un dur labeur : parcourir une soixantaine de kilomètres par jour pour chercher du bois ou de l’eau et mener paître le bétail. Elle n’a pas droit à la parole et doit aussi se soumettre à des traditions ancestrales.
Tout d’abord au rituel de l’excision, rituel pré-marital qui symbolise pour eux un gage de fidélité. Puis, elle doit accepter le rituel du perlage, qui autorise les jeunes guerriers les « morans », vénérés comme des dieux, à avoir une relation sexuelle temporaire avec une fille du même clan et, en cas de grossesse, un avortement est imposé. Enfin vient le temps du mariage forcé et précoce.
C’est dire que « la petite fille n’est pas vue comme un être humain ».
Mais, depuis plus de vingt ans, des femmes originaires de la communauté se battent pour rendre aux femmes leur dignité et leurs droits. Elles consacrent leur vie à convaincre les aînés d'interdire ces pratiques et à autoriser les filles à suivre une scolarité.
Car, pour elles, l'éducation est la clef de l'émancipation de la femme Samburu.
Peu à peu, les mentalités changent. Mais il faudra du temps pour que ces pratiques cessent totalement.
2003 :
2009 :
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2019 :
2011 :
2014 :
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L'ÉCOLE PRIMAIRE DEVIENT
OBLIGATOIRE ET GRATUITE
MASSAÏS
PERSONNES
FILLES MASSAÏS NON EXCISÉES
GRÂCE AU RITUEL ALTERNATIF
INTERDICTION DES MUTILATIONS
GÉNITALES FÉMININES (MGF)
DES FEMMES SONT EXCISÉES
DES FEMMES SONT EXCISÉES
DES FILLES EXCISÉES
INTERDICTION DE L'EXCISION PAR LES CHEFS MASSAÏS
DES FILLES SONT MARIÉES AVANT
18 ANS ALORS QUE LA LOI L'INTERDIT
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VOIR LE PORTRAIT DE JANE
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VERS UN AVENIR MEILLEUR
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L'ÉCOLE DU RESPECT
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UNE GUERRIÈRE CONTRE L'EXCISION
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JANE MERIWAS
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