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Leur culture est l’une des plus anciennes de l'Extrême Orient. Leur fêtes et leurs chants animistes reflètent un sentiment de gratitude envers la nature, une sorte d’écologisme universel. Si sa pratique fut longtemps interdite, sa famille maternelle a pu lui transmettre ces traditions millénaires. Aujourd’hui, elle se consacre elle aussi à la transmission de ce savoir et enseigne aux enfants la danse, la couture, les savoirs-faire, comme celui du Tonoto, un saké préparé en secret par les femmes d’âge mûr et réservé aux hommes lors des rituels des ancêtres, les Kamuy. Ce qu’elle défend, c’est une culture dénuée de tout folklore.
Les Aïnous vouent un culte aux esprits (les kamuy) de la nature et des animaux. L’esprit de l’ours est le plus important : il est le maître des montagnes et le gardien des animaux.
Pendant des siècles, une cérémonie lui était dédiée : Iyomante. C’était un rituel religieux qui remerciait humblement l'esprit de l'ours pour ses sacrifices et garantissait le succès des chasseurs. Interdite durant la période d'assimilation forcée japonaise, la cérémonie se faisait clandestinement jusqu’au milieu du XXe siècle, avant de devenir une attraction touristique russe et japonaise. Les Aïnous décidèrent alors d'abandonner cette tradition.
En 1931, l’anthropologue écossais Neil Gordon Munro vit avec les aïnous dans le village de Nibutani sur l'île d'Hokkaido. Il filme alors cette cérémonie où l’on y retrouve les éléments clefs de la culture aïnoue, comme le Tonoto, cette boisson sacrée et les danses.
Encore aujourd'hui les aïnous ont le sentiment d'être dépossédés de leur culture. En 2020, les Jeux Olympiques auront lieu à Tokyo. La cérémonie d’ouverture prévoit des démonstrations de danses folkloriques aïnoues. Une reconnaissance de façade dans un pays où les Aïnous ne sont toujours pas considérés comme des Japonais à part entière.
Transformations socioculturelles des Aïnous du Japon : rapports de pouvoir, violence et résistance aborigène à Hokkaidô, Lucien Clercq
Un voyage chez les Ainous: Hokkaïdo 1938, André Leroi-Gourhan, Arlette Leroi-Gourhan, Editions Albin Michel
Étude ethnographique, très imagée, sous forme de carnet de voyage en terre aïnoue
Aïnous à Yezo, François-Constant Girel (1897)
François-Constant Girel, employé par les frères Lumière, a tourné les premiers films sur le Japon à la fin du XIXème siècle.
Pour voir le film :
https://www.youtube.com/watch?v=tchR4rPo3rI
The Ainu Bear Ceremony, Neil Gordon Munro (1931), The Royal Anthropological Institute.
Le docteur Neil Gordon Munro est l'un des premiers anthropologues à étudier les Aïnous. En 1931, il filme la cérémonie de l'ours dans le village de Nibutani sur l'île d'Hokkaido.
Une quête de la vérité sur la route des larmes
C'est à l’hôtel Bonaventure de Montréal qu'ont eu lieu les premières auditions de la commission d’enquête. Fanny Wylde retrouve Cheryl, de la communauté Mohawk, sidérée par le désintérêt de la police pour la recherche de sa sœur après le signalement de sa disparition. Carleen, mère de trois enfants, sera retrouvée par hasard par un chasseur, sept semaines plus tard, à deux kilomètres de chez elle. Morte. Elle s'est suicidée. Cheryl s’interroge encore sur une forme de racisme, l’apathie politique et l’indifférence des médias qui font passer ces crimes pour de simple faits divers. Pour Cheryl et pour toutes les autres familles de victimes, la commission d’enquête offre une lueur d’espoir et de justice.
Avant de pouvoir être fière de ses origines, Seiko s’est sentie étrangère sur sa propre terre. Elle fut victime de préjugés tenaces : “ils ne sont pas japonais, ils sont poilus alors que les japonais sont imberbes”. Les brimades ont commencé dès l’âge de 4 ans, lorsque les enfants lui jetaient des pierres au visage lui interdisant même de parler le japonais. S’ensuivit l’engrenage de la discrimination. Faute d’instruction, ses moyens d’existence sont précaires, elle bascule dans la pauvreté et se sent doublement discriminée.
À près de 80 ans, elle est seule. Ses enfants sont partis à Tokyo en quête d’un avenir meilleur, et elle espère finir ses jours dans la paix et la quiétude.
Shoko est née dans un village, et fut préservée de toute discrimination.
Ce n’est qu’à l’âge de 10 ans, en fréquentant une école principalement wajin (japonais) qu’elle découvre sa différence auprès de ses camarades et dans les manuels scolaires. Les Ainous sont représentés comme des primitifs et des malpropres tuant des ours pour les dévorer. C’est un choc.
S’ensuivent brimades et discriminations. Jusqu’à l’âge de trente ans, elle intériorise ces injustices. Elle se marie à un homme wajin et cache même ses origines à ses enfants pour les protéger des discriminations et des violences de la société. Ses enfants devenus indépendants, elle décide alors de faire son coming out et d’assumer pleinement son identité aïnoue. Elle devient une militante active au sein de l’association culturelle Utari (frère) puis crée une association destinée à recueillir des fonds pour les personnes âgées et les femmes seules. Depuis 2008, elle participe à toutes les marches pour l’obtention des droits autochtones.
Ils seraient originaires du peuple Jômon proto-mongoloïde et leur civilisation daterait de -10 500 à -300 av. J.-C. Longtemps, ils ont vécu de la pêche et de la chasse avec leur langue, leur religion et leurs coutumes.
Mais sous l’ère Meiji (1868-1912) les Aïnous subissent une violente assimilation qui les contraint à abandonner leurs territoires, leurs droits de pêche, leur dialecte, leurs noms et leur culture.
Sédentarisés de force par le pouvoir colonial, ils se voient alors dépouillés de leur identité par la «loi sur les anciens aborigènes de Hokkaido» adoptée en 1899.
Il faudra attendre les années 1970 pour que les Aïnous commencent à faire entendre leur voix. En 1997, une loi de promotion de la culture aïnoue est adoptée par le gouvernement et le 6 juin 2008 le Japon reconnaît officiellement les Aïnous comme un véritable peuple autochtone. Aujourd’hui, ils sont toujours victimes de fortes discriminations sociales, économiques et ethniques, à un tel point qu’une grande partie d’entre eux préfère taire ses origines. Mais leur culture est devenue officiellement la fierté du pays et une attraction touristique.
NOMBRE DE AÏNOU
OFFICIELLEMENT RESCENCÉS À HOKKAIDO
TAUX DE SCOLARISATION DES AÏNOUS AU LYCÉE
DES AÏNOUS GAGNENT MOINS
DE 3,5 MILLIONS DE YEN
(27 000 €), ALORS QUE LA MOYENNE RÉGIONALE EST SITUÉE À
4,2 MILLIONS DE YEN
POPULATION
À HOKKAIDO
L'ÎLE D' HOKKAIDO
EST ANNEXÉE ET OFFICIELLEMENT
COLONISÉE PAR LES JAPONAIS
MANIFESTATION
CONTRE LES 100 ANS DE LA COLONISATION JAPONAISE
LES AÏNOUS SONT CONSIDÉRÉS COMME DES ATTRACTIONS TOURISTIQUES
ET SONT EXPOSÉS LORS D'EXPOSITIONS INTERNATIONALES
1ERE FOIS QUE LA COUR DE JUSTICE RECONNAÎT
LE CARACTÈRE AUTOCHTONE DES AÏNOUS
CRÉATION DE L'ASSOCIATION DE HOKKAIDO UTARI KYOKAI
QUI DEVIENDRA L'HOKKAIDO UTARI KYOKAI
LE PARLEMENT JAPONAIS RECONNAÎT L'EXISTENCE DU PEUPLE AUTOCHTONE AÏNOU ET PROMET D'AMÉLIORER SES CONDITIONS DE VIE
DE AÏNOUS SONT
DE RACE PURE
LES AUTRES SONT
MÉTISSÉS
DES AÏNOUS
NE TERMINENT PAS LEURS
ÉTUDES SECONDAIRES
%
,7 %
1868
1968
1930
6 JUIN 2008
XX
EME
SIÈCLE
1997
%
,6
%
VOIR LE PORTRAIT DE SHOKO
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LA CULTURE AÏNOUE EN HÉRITAGE
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SEIKO, 80 ANS DE DISCRIMINATION
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TOKUDA SHOKO
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